Qlik se spécialise dans la préparation des données.
Pour vous présenter simplement Podium Data, c'est une entreprise américaine basée au Massachusetts qui a été créée en 2014, par Steve Richards et Michael Howard. Podium deviendra une filiale à part entière de Qlik. Elle fonctionne comme une unité commerciale distincte, mais avec des interactions plus étroites avec la plate-forme de Qlik pour fournir des "capacités de gestion de données". La technologie de podium automatise l'ingestion, la validation, la curation et la préparation des données. Elle restaure et pourra intégrer des plateformes de BI et d'analyse des autres fournisseurs, assure Paul Barth, PDG de Podium. L'éditeur a publié en avant quatre fonctions clés dans son centre d'échanges de données (Data Hub): Référencement des données en provenance de plusieurs sources, et enrichissement du catalogue des données disponibles avec des méta-données ; Contrôle de la qualité des données, et redressements automatiques lorsque cela est possible ; Enrichissement et modification des données par une programmation simple, et mise à disposition de ces données modifiées auprès d’autres utilisateurs ; Création d’un catalogue de données, contenant les définitions métiers, des étiquettes pour faciliter les recherches, afin de favoriser la consommation des données par les utilisateurs. Selon les termes de l'accord, Podium transférera ses 30 employés en comprenant les co-fondateurs et l'équipe de direction de son siège social de Lowell au bureau régional de Qlik à Newton. Il faut préciser qu'elle dispose déjà d'un grand panel de clients importants comme TD Bank et Sun Life Financials. Qlik n’a pas pour l’instant donné de précisions sur le mode d’intégration, à la fois des équipes et des produits au cœur de son offre. Pas de détails non plus en ce qui concerne le coût de cette solution, et comment elle sera proposée aux clients existants. Cette position en faveur de la préparation des données est d’ailleurs conforme à l’évolution des attentes des clients. Le développement de la « BI agile », a permis aux analystes dans les unités opérationnelles, de prendre en charge la création et l’évolution de leurs tableaux de bord. Qlik affirmait que l’alimentation des données n’était pas son métier. Jusqu’à présent le domaine de la préparation des données se faisait au travers de leurs partenaires. Parmi eux, on peut retrouver en effet des éditeurs comme Informatica, Trifacta, ou Alteryx. Stratégiquement, cette acquisition s'inscrit dans le cadre des efforts de Qlik. L’éditeur ré-affirmera certainement publiquement son engagement vis-à-vis de ses partenaires précédents, mais les équipes commerciales de l’éditeur auront certainement à cœur de commercialiser en priorité la nouvelle solution interne, mais ils restent dépendants de la sélection, du nettoyage et de la préparation des données qu’ils utilisent. S’ils dépendent d’un processus ETL développé par l’informatique, ils perdent en agilité ; s’ils se connectent à un data lake dans lequel les données brutes, sans nettoyage, ont été déversées, ils doivent prendre en charge seuls cette étape, sans avoir ni accès, ni les compétences, pour l’utilisation d’un ETL. Selon Gartner (Derive Value From Data Lakes Using Analytics Design Patterns. 26 Septembre 2017), « D’ici 2018, 90 % des lacs de données déployés seront rendus inutiles, car ils sont submergés d'informations capturées pour des cas d'utilisation incertains ». D’une stratégie de partenariat, Qlik évolue donc vers l’intégration de la préparation des données à son offre. « Vous ne pouvez pas être un leader dans le domaine de la Business Intelligence et ignorer les complexités de la gestion des données », explique Mike Capone, nouveau CEO de Qlik. |